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Balado - Les Voix du terrain 24 - Notre route, nos larmes : la santé des femmes autochtones et des personnes bispirituelles et l’extraction des ressources

décembre 2022

Série de balados Les Voix du terrain
Série de balados Les Voix du terrain

Les Voix du terrain

Bienvenue à Les Voix du terrain, une série de balados produite par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone (CCNSA). Le CCNSA met l’accent sur la recherche innovante et les initiatives communautaires visant à promouvoir la santé et le bien-être des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada.

Balado - Les Voix du terrain 24 – Notre route, nos larmes : la santé des femmes autochtones et des personnes bispirituelles et l’extraction des ressources – un chapitre du manuel Introduction to Determinants of First Nations Inuit and Metis People’s Health in Canada

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Biographie

Ryan O’Toole appartient au clan Gisbuutwada (épaulards) de la lignée de sa mère, qui est de la nation Gitxaala, établie au large des côtes, dans le secteur désigné par le régime colonial sous le nom de Prince Rupert, en Colombie-Britannique. Elle est aussi, par son père, de descendance française et irlandaise. Ryan étudie présentement en vue d’une majeure en Planification autochtone/des Premières Nations dans le cadre du programme de premier cycle en Planification environnementale de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique, à Prince George, sur le territoire Lheidli T’enneh. Ses études l’ont menée au Guatemala, en Amérique centrale, où elle s’est rendue afin d’étudier les répercussions de l’industrie minière canadienne sur les peuples mayas, et en Aotearoa (en français, Nouvelle-Zélande), pour apprendre les pratiques d’aménagement des Maōris et le rôle que joue leur culture dans ces démarches. Sa passion pour la planification autochtone découle de sa motivation à comprendre la complexité de l’appartenance autochtone urbaine et les raisons pour lesquelles l’historique colonial du Canada a systématiquement créé des disparités dans la santé et les conditions de vie des peuples autochtones, menant à leur représentation disproportionnée en matière de problématiques de violence fondée sur le genre, d’itinérance, d’abus d’alcool et de drogues et d’incarcération.

 

 

Transcription

 

Julie Sutherland : En 2021, la maison d’édition Canadian Scholars Press a publié le manuel préparé par des universitaires pour le CCNSA, intitulé Introduction to Determinants of First Nations Inuit and Metis People’s Health in Canada, soit Introduction aux déterminants de la santé des populations autochtones au Canada.Cet ouvrage essentiel livre un survol des déterminants de la santé chez les populations autochtones du Canada et permet de bien comprendre l’influence du colonialisme et des soins de santé sur la santé et le mieux-être des populations des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Intégrant la sagesse de dirigeants, de gardiens du savoir traditionnel, d’artistes, d’activistes, de cliniciens, de chercheurs du secteur de la santé, d’étudiants et de jeunes issus des Premières Nations ou des populations inuites ou métisses, cet ouvrage dont la rédaction a été dirigée par des Autochtones offre de l’information concrète et des connaissances pratiques liées à la lutte contre le colonialisme et à la transformation des systèmes de santé au Canada. Je suis la Dre Julie Sutherland, et je suis une des éditrices de ce livre. Aujourd’hui, je suis en compagnie de Ryan O’Toole. Ryan est coauteure, avec Onyx Sloan Morgan et Laura McNabb Coombs, d’un chapitre du livre intitulé Our Highway, Our Tear – notre route et nos larmes.

Ce chapitre explique comment l’extraction des ressources a contribué à créer des disparités particulières en matière de santé des femmes autochtones et des personnes bispirituelles. Les auteurs rendent hommage à la créativité et à la force des communautés autochtones qui contribuent de multiples façons à la lutte contre la violence fondée sur le genre grâce à la transformation systémique. Ryan, merci infiniment d’être avec nous aujourd’hui.

Ryan O'Toole : Bonjour, Julie. Merci de m’avoir invitée.

Julie Sutherland : Dans le chapitre que vous signez, vous traitez de la façon dont les femmes autochtones et les personnes bispirituelles demeurent les pierres angulaires des communautés malgré la violence et la discrimination systémique qui découlent des relations qui ont vu le jour dans un contexte d’extraction des ressources. Pourriez-vous nous donner quelques exemples qui confirment que les femmes autochtones et les personnes bispirituelles continuent d’être libres de disposer d’elles-mêmes et demeurent des piliers de leurs communautés malgré tout?

Ryan O’Toole : Bien sûr. Oui, je vais essayer. Merci pour cette question. Hum, je crois que la réponse la plus simple est que nous sommes encore ici. Hum, nous sommes encore vivantes et nous n’allons nulle part ailleurs. Notre existence est une forme de résistance en soi, et c’est ainsi que nous pouvons continuer d’être responsables de notre propre existence. Hum, lorsqu’on parle de la violence découlant de relations fondées sur l’extraction des ressources, on ne parle pas uniquement de projets contemporains d’extractions des ressources.

L’État-nation du Canada existe en raison de la présence de ressources naturelles abondantes. « Le Canada…». Je pourrais utiliser des guillemets ici et là, mais le Canada a été fondé en tant qu’exportateur de ressources pour la… hum… la croissance de l’Empire britannique. Et c’est encore notre rôle aujourd’hui. Euh… un exportateur de ressources naturelles pour de nombreux pays partout dans le monde.

Et cette situation n’a jamais changé et risque fort de ne jamais changer, malheureusement. Dans ma tête, toute, toute la violence et la discrimination systémique que l’on trouve au Canada est attribuable aux relations fondées sur l’extraction des ressources. Euh… que cette extraction soit liée à l’agriculture, aux ressources forestières, aux mines, au gaz et au pétrole, à la propriété privée, euh, à la croissance et à l’expansion urbaines.

Alors, quand je pense à la question que vous avez posée, euh, ce que nous cherchons à faire ressortir en réalité est à quel point les femmes autochtones et les personnes bispirituelles demeurent en notre pouvoir malgré la violence et la discrimination systémique liées à la colonisation. Hum, et encore là, nous sommes toujours ici, nous sommes là. Euh, et nous ne serions pas là si ce n’était de nos femmes, qui ont nourri nos générations futures pendant des milliers et des milliers d’années.

Et, euh, les personnes bispirituelles nous rappellent notre essence. Lorsque nous parlons des personnes bispirituelles et de la violence et de la discrimination qui leur sont infligées, bien sûr, nous parlons de personnes et d’êtres humains, et nous parlons aussi de la diabolisation de la fluidité, du genre et de la sexualité à travers nos cultures.

Le livre se réfère à Leanne Betasamosake Simpson, une auteure et une universitaire autochtone extraordinaire. Euh, elle parle de sa culture anishnabée, euh, de comment, euh, de ce que nous entendons par queer ou bispirituel, et qui était si normal dans sa culture qu’il n’y avait même pas de mot ou de désignation pour qualifier ces personnes. C’est le cas également dans la plupart des cultures autochtones et j’irais même jusqu’à dire dans la plupart des cultures non eurochrétiennes. Euh, c’est à travers la binarité de genre imposée aux cultures autochtones à travers le monde par la chrétienté européenne que sont apparues des pratiques d’exclusion à l’égard des personnes qui ne cadraient pas avec, euh, ce qu’un homme et une femme sont censés être, et que ces personnes ont été diabolisées. Alors le simple fait, pour nos femmes et nos personnes bispirituelles, d’être encore là aujourd’hui, que nous pouvons nous exprimer telles que nous sommes, euh, est un genre de testament de notre autodétermination devant la violence coloniale permanente. Toutefois, si on recherche des exemples plus concrets, euh, la cheffe Dolleen Logan du territoire Lheidli T’enneh, où je suis invitée, euh, est la première cheffe féminine élue de sa nation en plus de 50 ans.

Et il y a, bien sûr, la cheffe Rosanne Casimir des Tk’emlúps te Secwépemc, euh, et la cheffe Roseanne Archibald de l’Assemblée des Premières Nations. Je mentionne ces exemples précisément en raison de l’héritage brutal légué par la Loi sur les Indiens. Hum, et ce sont des exemples de, hum, où les femmes sont, hum, parvenues à des positions de pouvoir malgré la forme particulière de sexisme et de la misogynie infligée aux femmes des Premières Nations en raison de ce sexisme.

Et si vous me demandez de faire l’éloge d’une fille en particulier, j’aimerais prendre un instant pour souligner, bien sûr, le travail de Cindy Blackstock, qui a lutté sans relâche pour les enfants des Premières Nations au Canada. Et il y a bien sûr Freda Huson, Molly et Jen Wickham de la nation Wet’suwet’en, euh, qui ont défendu leur yintah [N. de T. leur territoire non cédé] contre l’empiètement, l’empiètement des oléoducs et des gazoducs.

Euh, Freda Huson, bien sûr, euh, elle a reçu le Right Livelihood Award en 2021, un prix de réputation internationale décerné pour la défense des droits. Hum, et je voudrais aussi, hum, je voudrais prendre un instant pour mentionner brièvement un projet auquel j’ai participé au cours de l’été, le Two-Spirit Medicine Bundle Project [trousse de médicaments des personnes bispirituelles]. Hum, il s’agit d’une trousse pour la santé sexuelle créée par des Autochtones et conçue par et pour les personnes bispirituelles.

Elle contient des trousses pour l’autodépistage du VIH et des ITS ainsi que des médicaments adaptés sur le plan culturel et j’ai été si… j’étais si fière de faire partie de ce projet. Hum, et je crois que cela reflète vraiment à merveille comment les personnes bispirituelles demeurent en contrôle de leur destin et sont toujours les pierres angulaires de notre communauté.

Julie Sutherland : Merci beaucoup, Ryan. Merci d’être si inspirante, euh, malgré le côté triste euh, d’une part de ce contenu. J’aimerais beaucoup en savoir plus sur le projet de trousses médicales des personnes bispirituelles. C’est quelque chose sur lequel j’aimerais me pencher, j’aimerais en savoir plus après cet enregistrement. Hum, et bien sûr, ce que nous pourrions afficher sur un T-shirt et, espérons-le, graver dans nos cœurs est que « notre existence est une résistance ».

Alors merci, merci de me le rappeler. Vous écrivez également au sujet de l’intimité liée au récit. En quoi le fait de raconter peut-il faire une différence quand nous discutons de santé et de mieux-être écologiques?

Ryan O’Toole : Hum, oui, c’est une question intéressante. Euh, en tant qu’Autochtones, toutes nos histoires sont nées de la terre. Si nous n’avions pas la terre, nous n’aurions pas d’histoires à raconter.

Si nous n’avions pas nos histoires, nous ne serions pas ici. Hum, nous sommes nos histoires et la tradition orale est la pierre angulaire de nos identités. Ces histoires nous connectent à nos ancêtres, nous connectent les uns aux autres, aux générations futures et à notre esprit. Pour moi, nos histoires et leur narration représentent l’holisme, et ce que je veux dire par là est une interconnexion holistique et une relation avec tout ce qui est.

Nos histoires racontent la terre, l’eau, l’air, l’esprit, la famille, les animaux, les créatures vivantes, les rochers, les esprits, le ciel, la lune, le soleil, les étoiles, le vent, tout. Tout ce à quoi nous sommes liés dans notre environnement. Nos identités sont nos histoires. Alors, hum, la façon dont j’interprète cette question est : « Comment les histoires ou comment le fait de les raconter reflètent-ils la santé et le mieux-être écologiques? »

Cela correspond à ce que nous avons offert dans ce livre, que la santé de la terre, c’est la santé des personnes. Alors si nous, en tant qu’Autochtones, cessons de raconter nos histoires, cela signifiera que nos cultures sont en péril. Si nos cultures sont en péril, cela indique que nos relations avec la terre sont en danger ou sont un échec, d’une certaine façon.

Si nos relations avec la terre sont en danger, notre santé en souffre. Si notre santé souffre, la santé de la terre souffre aussi. Il s’agit là d’un cercle vicieux et je ne sais même pas à quoi il ressemblera à la fin, mais ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas encore arrivé, parce que nous sommes toujours là.

Si, euh, si on pouvait savoir à quoi ressemblerait une fin comme celle-là, on ne serait pas ici. Et je m’excuse si cela semble trop abstrait, mais euh, en disant cela, je veux effectivement reconnaître l’état dans lequel est notre monde, euh, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui et l’urgence climatique que nous sommes en train de vivre collectivement sur cette planète.

Et je voudrais souligner qu’au Canada, nous vivons cette urgence en raison du patriarcat et des centaines d’années d’impérialisme, de colonisation, d’industrialisation et de capitalisme européens. Et ce n’est pas un hasard si nous, les Autochtones, hum, avons commencé à vivre l’urgence climatique lors du point de contact avec les Européens.

Il ne fait pas de doute que notre santé a souffert depuis ce point précisément, et qu’elle continue de souffrir. Notre santé souffre parce que la santé de la terre, des eaux et de l’air souffre aussi et continuera de souffrir de la dépossession de nos terres causée par la croyance voulant que nous puissions soutenir, euh, une croissance exponentielle hum, en l’alimentant à l’aide de ressources non renouvelables.

Et c’est là la perspective que j’essaie de communiquer dans le texte intitulé Highway of Tears inclus dans ce chapitre.

Julie Sutherland : D’accord. C’est un si beau texte, le texte que vous avez créé concernant la route des larmes, Highway of Tears. Alors pour nos auditeurs, je vous incite fortement à revenir en arrière et lire ce texte, car je crois que, hum, je crois qu’il exprime bien, dans une vision singulière, ce dont parle Ryan lorsqu’elle affirme que la santé de la terre, c’est la santé des personnes.

C’est un texte très, très émouvant. Je l’ai relu récemment et je ne peux que vous remercier de l’avoir écrit. Vous me rappelez également que, à quel point nos histoires, euh, nous rappellent à quel point nous sommes interconnectés. Et, peut-être, maintenant plus que jamais, nous devons comprendre l’importance cruciale de cette interconnectivité pour l’avenir de notre espèce et des espèces avec qui nous partageons cette planète.

Enfin, comment les gens vivant au Canada et ailleurs peuvent-ils lutter contre la violence découlant de l’extraction des ressources?

Ryan O'Toole : Euh, oui. Merci pour cette question, car en tant que planificatrice autochtone, cette question habite constamment ma conscience et la façon dont je l’interprète, et quand on en fait la synthèse, c’est quelque chose comme : « Comment pouvons-nous combattre le racisme systémique? »

Euh, et suite à cela on peut aussi se demander comment nous pourrons nous affranchir du pétrole et du gaz et de tous les dispositifs technologiques qui, hum, sont tellement à l’avant-scène de notre vie aujourd’hui, comme ils ne l’ont jamais été auparavant. La vie que nous avons dans le monde occidental dépend de l’extraction des ressources et tant que les gouvernements continueront de privilégier le néolibéralisme, les riches deviendront plus riches, achèteront tout le pouvoir et prendront toutes les décisions. Hum, cela leur permettra de continuer de brasser des affaires comme si de rien n’était, et d’exercer de la violence à l’égard des populations autochtones, car nous nous plaçons sur leur chemin pour les empêcher d’exploiter des terres à des fins capitalistes. Et pour ramener le tout à une échelle plus concrète, je, je me sens plus inspirée par la réconciliation au Canada que je ne l’ai jamais été de toute ma vie, je crois.

Cela ne veut pas dire que je me sens nécessairement optimiste, euh, mais je, euh, je ne le suis plus. Euh, je ne m’en lave pas les mains. Je ne veux pas non plus tomber dans le cynisme. Hum, malheureusement, il a fallu que l’on découvre des sépultures non identifiées au pensionnat autochtone de Kamloops dans Tk’emlúps te Secwépemc pour que des Canadiens non autochtones commencent vraiment à écouter ce que les Autochtones disent depuis si longtemps, hum, qu’il y a quelque chose qui ne va pas ici, et que peu importe ce que c’est, ça nous tue.

Alors, je crois que les gens essaient et j’en suis consciente. Mais la réconciliation ne se termine pas parce que vous avez lu quelque chose là-dessus quelque part; la réconciliation est quelque chose que vous devez incarner et vous devez l’incarner jusqu’au jour de votre mort. Si vous voulez vraiment réconcilier, hum, l’injustice à l’égard des peuples autochtones… Euh, il est réellement crucial d’apprendre ce qui s’est passé dans l’histoire du Canada et de connaître le rôle qu’y a joué l’extraction des ressources, mais tellement de gens dépendent de l’extraction des ressources pour gagner leur vie dans ce pays, et on constate qu’avec l’urgence climatique, les gens ne sont pas enclins à changer leur façon de voir les choses si cela veut dire que leur mode de vie doit changer profondément. Je crois que le chemin vers notre guérison, en tant qu’Autochtones, consiste à faire ce que nous avons toujours fait pour nous maintenir dans ce monde.

Nos cultures sont là depuis des milliers et des milliers d’années, et ce n’est pas une coïncidence. C’est le résultat d’une relationalité réfléchie et de notre sensibilité à l’égard de notre terre et de nos eaux pour assurer notre survie. Si les gens veulent contrer la violence à l’égard des peuples autochtones, il suffit de nous soutenir. Écoutez-nous quand nous parlons. Soyez présents.

Rendez-vous dans des événements communautaires, appuyez les femmes et les filles disparues ou assassinées et les personnes bispirituelles, hum, rendez-vous à des événements qui ont lieu dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation ou de la Journée nationale des peuples autochtones, euh, et vous pouvez aller à votre Centre d’amitié autochtone le plus près pour voir quels types d’événements s’y déroulent.

L’autodétermination est notre chemin vers, euh, la guérison des effets de la colonisation. Alors je crois que simplement apprendre à nous soutenir est, c’est la clé.

Julie Sutherland : Ce sont là des façons vraiment concrètes de rechercher la réconciliation, qui nous rappellent qu’il ne suffit pas de lire sur le sujet, nous devons faire quelque chose, il faut agir. Alors, merci de nous avoir donné des exemples très concrets de ce qui peut être fait pour combattre la violence à l’égard des peuples autochtones de façon plus générale, et à l’égard des femmes autochtones et des personnes bispirituelles en particulier.

Et merci d’avoir pris le temps de vous entretenir avec moi aujourd’hui. Je comprends votre scepticisme. Hum, mais par-dessus tout, votre optimisme et votre espoir. Alors j’ai beaucoup apprécié le temps que vous m’avez consacré aujourd’hui.

Ryan O'Toole : Oui, j’essaie d’être optimiste, mais tout cela vient d’un, vient d’un diplôme de premier cycle et de l’apprentissage de l’histoire du Canada, une partie de l’histoire que je n’avais jamais apprise auparavant, cela m’a ramené un peu à la réalité, m’a permis de sortir d’une spirale de cynisme, mais…

Julie Sutherland : Oui, il reste encore beaucoup de récits à découvrir, je n’en doute pas…

Ryan O'Toole : Oui, oui.

Julie Sutherland : Oui. Merci encre une fois, Ryan.

Ryan O'Toole : Oui. Merci.

Pour écouter d’autres balados de la série « Les Voix du terrain » et découvrir l'ensemble des balados du CCNSA, consultez la section des balados sur le site Web du Centre de collaboration nationale de la santé autochtone à ccnsa.ca . La musique de ce balado est l’œuvre de Blue Dot Sessions. Il s’agit d’une œuvre en usage partagé, utilisée sous licence Creative Commons. Pour en apprendre davantage, consultez le www.sessions.blue (lien en anglais).

 

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